Environnement

Alors que les stocks de poissons s'épuisent, voire s'effondrent, la richesse, la propriété du capital, la capacité de pêche et l'attribution des droits de pêche sont concentrées davantage entre les mains de quelques grands opérateurs industriels, les petites pêcheries côtières se voient privées de leurs ressources. En parallèle, la biodiversité marine diminue considérablement en raison du changement climatique, de la pollution, mais aussi de la surpêche persistante.

Le projet belge « Rethinking Fisheries » de l'organisation Seas at Risk qui chapeaute les ONG européennes du secteur des océans, et Low Impact Fishers Europe, une plateforme de pêcheurs à petite échelle de l'Union européenne vise à développer une vision positive pour une transition vers une pêche à faible impact et équitable en Europe.

En particulier, il vise à identifier et promouvoir des modèles économiques alternatifs pour la pêche ayant un faible impact sur l'environnement ainsi que sur la vie marine et générant des revenus équitables pour les communautés de pêcheurs.

Certains éléments sont essentiels pour garantir la gestion des ressources marines comme un bien commun sans les endommager pour les générations futures, à savoir :

• le renforcement du rôle de gardien des pêcheurs et des communautés côtières ;
• la promotion de la diversification des revenus ;
• la transformation des systèmes alimentaires pour les rendre plus équitables et plus durables grâce à des chaînes de valeur courtes et à des pêcheries soutenues par la communauté ;
• la lutte contre la surconsommation de poisson en Europe.

Le projet « Actions visant à préserver l’environnement le long de la côte maritime du Sud-Liban » est une initiative d’Alissar Liban visant à la réduction, la réutilisation et le recyclage des déchets plastiques solides sur l'ensemble du littoral de Tyr. Elle s'adresse tant aux écoles, municipalités, villes qu’aux collectivités et entreprises. L’objectif de ce projet est d’induire un changement de comportement par le biais d'ateliers de sensibilisation organisés en ces différents lieux et de campagnes de nettoyage sur les plages.

Le cœur de leur action est la sensibilisation et l’action au travers des 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler). Cela signifie donc : la réduction d’utilisation de matériaux non réutilisables afin de préserver les ressources, la réutilisation dans le but d’amoindrir les déchets liés à leur usage unique et le recyclage afin de contribuer à la création d’un modèle plus circulaire.

Différentes initiatives ont été mises en place :

•    Des ateliers de sensibilisation sont organisées dans les écoles, municipalités et grandes entreprises touristiques locales (encourager la gestion des déchets et distribuer le calendrier de collecte des déchets aux habitants de la région).
•    Cent bacs de recyclage ont été disposés dans les écoles et les sites touristiques.
•    Une campagne de nettoyage des plages est organisée tous les trois mois.
•    Quarante-huit cabines de recyclage ont été installées, où une fois par semaine, les habitants peuvent venir échanger leurs déchets contre des coupons de nourriture ou de médicaments.

Ce projet est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.

iSea est une organisation environnementale fondée en 2016 à Thessalonique, en Grèce. Leur objectif est de préserver les habitats aquatiques par des recherches, des actions de sensibilisation et la promotion de la conservation des écosystèmes marins.

Le projet soutenu par le Fonds Aether pour les Générations Futures, grâce à l’appel à micro-initiatives du partenaire BeMed, souhaite renforcer les capacités de collecte et de traitement des déchets issus de la pêche et de la mytiliculture dans le golfe de Thermaikos (via notamment des alternatives durables et réutilisables). C’est à cet endroit que se trouve l’un des plus grands champs de moules en Europe. Ce secteur s’accompagne souvent de déchets importants, comme les filets à moules en plastique, les cordes, les cordons et les barils en plastique, utilisés comme bouées. La problématique de la gestion de ces déchets y est primordiale car, souvent, ils se retrouvent à la mer, dans des décharges illégales ou sont incinérés dans les parcs nationaux situés aux alentours.

Près de 20 tonnes de déchets ont déjà été récupérées via cette initiative.

Ce projet est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.

MareVivu est une association corse spécialisée dans la lutte contre la pollution plastique en Méditerranée. Elle s‘engage également dans la préservation de la biodiversité marine. Soutenue en 2019 pour son projet  « Mission CorSeaCare » par le Fonds Aether pour les Générations Futures, via l’appel à micro-initiatives du partenaire BeMed, le Fonds a décidé de continuer à soutenir l’organisation dans le cadre de son nouveau projet de recherche intégrée, « RIPARU 2025 ».

Bien que la Méditerranée ne représente qu’1% des mers et océans, on y retrouve près de 18% de la biodiversité globale. C’est aussi l’étendue marine la plus impactée par la pollution plastique en raison de sa topographie de « mer fermée » ainsi que de l’intensité du transport maritime et des activités industrielles voire touristiques.

Par son projet, l’association environnementale souhaite mettre en place une démarche et une vision de « recherche-action » intégrée en poursuivant différents objectifs :

•    L’identification des principales sources de pollutions plastiques ;
•    L’intégration de la problématique au sein des enjeux du territoire corse ;
•    La mobilisation et la formation de réseaux d’acteurs ;
•    Le soutien aux acteurs impliqués dans la lutte contre les pollutions plastiques sur le territoire corse ;
•    Faire du territoire un projet pilote en matière de la lutte contre les pollutions plastiques (réplicabilité des actions au sein d’autres territoires)

Ce projet est coordonné par l’association MareVivu, en collaboration avec trois partenaires clés : la Station de Recherches Sous-marines et Océanographiques, l’entreprise de production Olmu Productions et l’association Sbuleca Mare.

L’association Palana Environnement souhaite valoriser et préserver les écosystèmes marins et terrestres. Pour ce faire, elle fait usage de moyens et techniques innovants dont la mise en place d’une démarche collaborative entre les différents acteurs français sensibilisés aux enjeux de la mer.  

Depuis quelques temps, les gorgones (espèce endémique et essentielle tant pour la vie sous-marine que pour les humains) en Méditerranée sont menacées par la pêche professionnelle et récréative, la plongée sous-marine ainsi que les mouillages des navires. Elles sont en effet souvent arrachées par les ancres, filets ou fils de pêches.  

Réel écosystème, les gorgones jouent un rôle important dans la biodiversité. Regroupant plusieurs arbres sous-marins, elles forment de véritables forêts animales servant à la fois d’habitat protecteur, de garde-manger et de nurserie pour de nombreuses espèces.

L’objectif du projet poursuivi par l’association est de contribuer à la restauration de cet environnement fragilisé et d’accroître les connaissances sur l’écologie de ces invertébrés sessiles via :

•    La prospection des sites impactés en plongées sous-marine ;
•    La récolte des colonies arrachées ;
•    Des sorties en mer servant à replanter des colonies ;
•    Des études scientifiques pour suivre l’évolution des colonies dans le temps ;
•    Des supports de communication et la participation à des évènements de sensibilisation.

Le développement d’un protocole de restauration et le suivi de ces expérimentations sont primordiaux pour la survie de cette espèce. Par ailleurs, afin de contribuer à une restauration écologique à plus grande échelle, l’association souhaite partager les résultats de ses recherches avec les gestionnaires d’aires marines protégées et des clubs de plongées dans le cadre de projets écocitoyens et de sciences participatives.  

Louis Biebuyck et Guillaume Dejardin sont deux étudiants en première master en ingénieur civil à l’Ecole Polytechnique de Louvain-la-Neuve, respectivement en électricité et en électromécanique. Rencontrés lors de cours préparatoires pour l’examen d’entrée d’ingénieur civil, ils sont devenus amis et passent chaque blocus ensemble à discuter d’idées entrepreneuriales. C’est lors de l’une de ces discussions que Pyroplast est né. En 3e année de bachelier, ils ont participé et gagné le concours Startech : un programme d’entrepreneuriat suivi d’un concours composé de 500 étudiants ingénieurs participants, provenant de 11 hautes écoles et universités en Wallonie, avec à la clé un voyage à l’Université du Texas. Depuis la victoire du concours, Pyroplast est incubé à l’Yncubator et coaché par Simon Desbarax.

Pyroplast propose des machines utilisant la technologie de la pyrolyse pour donner de la valeur aux déchets plastiques en les transformant en carburants. Cette technologie permet de transformer 1kg de plastique en 850 grammes de carburants. Le reste de la masse produite est composée de gaz qui peut directement être réutilisé dans le procédé pour améliorer son rendement, comme le résidu du charbon qui peut être réutilisé en engrais. Actuellement en Belgique, 59% des déchets plastiques sont traités avec la méthode de l’incinération qui ne récupère que 26% de l’énergie contenue initialement dans le déchet. Le reste des déchets plastiques est majoritairement recyclé, mais à l’étranger.

Pyroplast propose d’utiliser la technologie de la pyrolyse qui permet d’extraire deux fois plus d’énergie initialement contenue dans le déchet plastique. Ainsi Pyroplast a pour ambition d’augmenter la proportion de déchets traités en Belgique et cela de manière durable.

« Sensibles aux enjeux climatiques et désireux de délivrer de l’impact, nous avons créé Pyroplast. Notre objectif est de changer la vision que nous avons du déchet pour ne plus le voir comme une ordure mais comme une ressource.

Toujours étudiants, le challenge est de taille mais tellement stimulant ! Il permet de mettre en pratique ce qu’on voit dans nos cours, d’apprendre de nouvelles choses par la pratique et par l’essai/erreur, tout en confrontant nos avancées au marché. En plus d’être enrichissant d’un point de vue technique, nous apprenons énormément de « soft skills » (présenter, convaincre, vendre, …) que l’on n’apprend pas sur les bancs de l’université mais qui sont pourtant cruciaux. Cette expérience est véritablement unique car nous sortons continuellement de nos zones de confort et rencontrons des gens toujours plus intéressants !

Nous remercions mille fois la Fondation Générations Futures pour la confiance. Cette bourse nous permettra de réaliser une version plus avancée de notre prototype afin d’obtenir un produit vitrine qui nous permettra d’approfondir nos connaissances sur la pyrolyse et de concrétiser nos premiers clients. »

Pyroplast remporte une bourse de prototypage de 5000€.