Énergie & Climat

Lennart Lens, étudiant en Event et Project management  à l’Arteveldehogeshool Gent - coaché par Idea Factory - a conçu Lightning Tree.

Lightning Tree fabrique et loue des vélos énergétiques qui permettent aux gens de produire de l'énergie grâce à leur propre puissance de pédalage. Cette électricité verte peut ensuite alimenter des appareils électriques (par exemple la lumière et le son pour les fêtes). Les vélos à énergie sont intéressants à la fois comme divertissement et à des fins de sensibilisation.

Ces vélos énergétiques peuvent être utilisés sur place sans avoir recours à des batteries ou à des générateurs. En fonction de la quantité d'énergie nécessaire à l'appareil connecté au vélo, la résistance est plus grande et l’effort plus difficile. La différence entre la quantité d'énergie nécessaire pour une lampe halogène ou une lampe LED, par exemple, est très clairement ressentie et donc rendue visible. L'expérience offerte par Lightning Tree est sociale, éducative et nous rend plus conscients de notre consommation d'énergie.

Lennart Lens : "En plus de l'attention accordée à mon projet grâce à cette bourse, cela me donne la possibilité de développer mon produit de manière plus qualitative. Je peux désormais proposer une offre plus étendue et plus intéressante à mes clients et j'ai les moyens de la mettre en avant".

Lightning Tree remporte une bourse de 2.000€.

Voyez comment la Fondation soutient les jeunes et leurs idées ou initiatives à 360°, découvrez-le ici en images :

Arne, Sam et Lisse Van Acker, deux frères et une sœur, tous trois diplômés de l’Universiteit Gent - coachés par Durf Ondernemen! à Gand - composent l’équipe de Bright Energy. 

Bright Energy a pour ambition de remplacer les générateurs diesel polluants par des batteries électriques intelligentes sur chantiers de construction. Les batteries étant plus complexes à gérer que les générateurs diesel, Bright Energy propose son énergie verte selon un modèle « as-a-service ». L'équipe est responsable de l'installation, de l'optimisation, du contrôle et du suivi de la batterie personnalisée.

Le remplacement des générateurs classiques par des batteries à énergie renouvelable permet d'éviter la combustion du diesel et donc de réduire considérablement les émissions de CO2 et de particules fines. Cela présente des avantages pour les résidents locaux, en particulier dans les centres-villes, comme une meilleure qualité de l'air, mais aussi une réduction des nuisances sonores et olfactives. Les générateurs diesel sont également l'un des moyens les moins efficaces de produire de l'énergie sur chantiers. La durabilité ne doit pas être plus coûteuse si elle s'accompagne d'un contrôle et d'une surveillance intelligents, d'où l'expression "Bright" Energy.

Arne, Sam et Lisse : "Afin de pouvoir offrir nos services à un prix compétitif, nous nous concentrons sur l'utilisation et le contrôle intelligents des batteries. Les nouveaux appareils de mesure que nous pourrons acheter grâce au prêt SE'nSE accélèrent notre processus d'acquisition de connaissances et de compréhension des habitudes de consommation de nos clients. Combiné à un soutien financier pour engager de nouveaux collaborateurs, le développement de notre logiciel d'optimisation reçoit un énorme coup de pouce".

Bright Energy a également décroché, en 2020, une bourse de prototypage d’un montant de 5000 €, grâce au Fonds Albert Vanhee de la Fondation pour les Générations futures.

Lola Brousmiche, diplômée en Ingénieur civil en chimie et science des matériaux à l’Université de Mons et Nathan Pletinckx, étudiant en Ingénieur de gestion à l’UCLouvain FUCaM Mons - coachés par StudentLab à Charleroi - ont conçu Waste End.

Waste end a pour but de valoriser les déchets alimentaires avec deux bénéfices majeurs : la réduction du gaspillage et la production d'énergie verte. Par un procédé de "biométhanisation", le dispositif de Waste end dégrade les déchets organiques pour les transformer en biogaz ainsi qu'en un engrais naturel. Cette solution permet aux petits "producteurs" de déchets alimentaires du secteur de la restauration et des collectivités de valoriser leurs déchets sans recourir à un prestataire externe.

D'après une étude de Bruxelles Environnement, 124 tonnes de CO2 pourraient être évitées en traitant 1.000 tonnes de déchets de cuisine en biométhanisation à la place de l'incinération. C’est le résultat qui pourrait être obtenu par 180 établissements qui utiliserait Waste End pendant un an. Les utilisateurs seront impliqués et contribueront à sensibiliser aux enjeux du zéro déchet : transferts de connaissances et bonnes pratiques, outils pédagogiques et propositions d’activités pour enseignants. Enfin, Waste End vise à l’écoconception de son dispositif, et favorise une économie de fonctionnement (location) plutôt qu’un modèle reposant sur l’obsolescence programmée.

Lola et Nathan: "Cette bourse va nous permettre de développer un prototype plus complexe pour une collectivité. Ce prototype sera monitoré par le biais de capteurs pour que nous puissions analyser son rendement et l’impact de la variation de certains paramètres sur celui-ci. Nous nous servirons des données et des retours des utilisateurs pour améliorer et optimiser le produit. Nous utiliserons cette première installation pour la promotion de notre produit et services." 

Waste End remporte une bourse de 5.000€.

Les carrières wallonnes, puits énergétiques du futur

Lié (notamment) à l’irrégularité des conditions météorologiques, le problème d’intermittence dans la production des énergies vertes est généralement solutionné par la mise en marche ponctuelle d’unités de production électrique utilisant des ressources fossiles. L’auteure a étudié la faisabilité physique et financière d’une solution alternative – le stockage gravitaire par masses solides immergées – dans l’eau des carrières wallonnes désaffectées. Elle a d’abord identifié les meilleurs matériaux à utiliser dans une perspective de minimisation des nuisances environnementales. Elle a ensuite investigué la viabilité financière d’un tel système, tant dans le cadre d’une utilisation locale que dans celui d’une intégration au réseau et au marché de l’électricité. Dans les deux cas, la durée d’amortissement des installations a été estimée à dix ans, pour une durée de vie de quarante ans. L’auteure, enfin, a suggéré une adaptation du cadre législatif wallon dans le contexte des « communautés énergétiques ».

> A télécharger : Mémoire Chloé Ponsart (PDF)

La première réalisation de Vents du Sud est la construction d’une éolienne de 2 MW, en production depuis début 2015, sur le parc éolien d’Autelbas-Hondelange le long de la E411, avec un investissement de 3,5 millions d’euros.

Née en 2011 autour d’un noyau de citoyens qui s’interrogeaient sur les retombées locales et l’intérêt pour la communauté du sud de la province de voir un parc éolien s’installer à proximité, elle est aujourd’hui composée de 560 coopérateurs de la région selon le principe « un homme, une voix ».

La coopérative est membre actif de Rescoop, la Fédération wallonne des coopératives d’énergie renouvelable. Ce mouvement d’entraide stimule la transition énergétique par les citoyens.

Sa particularité est que chaque coopérateur peut investir à la hauteur de ses besoins et devenir consommateur du produit de son investissement, grâce à Cociter, coopérative de fourniture d’électricité créée par les 8 coopératives citoyennes wallonnes, dont Vents du Sud. Cela permet d'assurer un « circuit court » de distribution d’énergie contrôlé par les citoyens entre la production et la consommation d'énergie, en évitant la volatilité des prix.

Coopérative à finalité sociale, Vents du Sud consacre une partie de ses ressources à des projets locaux. Elle a ainsi proposé des formations à une quinzaine de personnes de la province pour assurer la maintenance de l’outil. Depuis quatre ans, elle organise des formations dans les écoles primaires de la région pour expliquer et faire visiter le projet éolien.

Alors que l’implantation d’éoliennes soulève encore pas mal de critiques, le jury a souhaité mettre en avant ce projet citoyen qui n’a jamais connu de contestation et qui est aujourd’hui un exemple de transition énergétique réussie pour de futures coopératives citoyennes en création.