Eau

Montée des eaux, migrations climatiques... Une fiction post 2050 pour mieux conscientiser la population belge

L’art est une voie efficace de sensibilisation aux enjeux de montée des eaux et de migrations climatiques. Tel est le pari du travail de Marie Maréchal qui, dans un premier temps, a exploré la psychologie du changement et la perception de la population belge face aux enjeux environnementaux. Artiste et plongeuse sous-marine, elle a ensuite mis au point un dispositif basé sur le son et l’image, mettant en scène les conséquences d’un scénario postapocalyptique scientifiquement plausible dans une Europe d’après 2050. Ce dispositif est présenté dans un espace confiné évoquant la condition de réfugié climatique. Si l’accroche initiale est volontairement émotionnelle, elle a pour but ultérieur d’emmener le spectateur et la spectatrice vers un meilleur degré de conscientisation et, ensuite, vers l’adoption à long terme de comportements pro-environnementaux en harmonie avec ses valeurs et ses convictions propres. Baptisé « Vestiges submergés », le dispositif devrait être présenté au public en situation réelle courant 2022.

> A télécharger : Mémoire Marie Maréchal (PDF)
> Intervention de Marie lors du webinaire, à partir de 00:37:48 :

Dans la continuité de sa Mission CorSeaCare soutenue par BeMed en 2019, l’association MareVivu propose d’expérimenter à l’échelle de la Corse une solution low-tech et créative de valorisation des déchets plastiques ramassés sur le littoral par les citoyens et les associations.

Les bénévoles de l’association, ses référents scientifiques et son réseau d’associations partenaires auront pour missions de collecter les déchets, caractériser les types de plastiques présents et expérimenter leur recyclage par des machines low-tech conçues et créées localement. Avec ces machines, l’initiative permettra ainsi d’éviter un retour automatique à l’enfouissement ou à l’incinération. Elle apportera une solution locale et résiliente pour réemployer les déchets plastiques collectés.

Tout en sensibilisant la population à la problématique plastique, l’association initiera le public au procédé du recyclage. Ces activités seront accompagnées d’un discours pédagogique sur les limites du recyclage et l’importance de la réduction de l’utilisation du plastique. Afin de valoriser cette expérience, l’association organisera un évènement de sensibilisation durant lequel une exposition des objets créés grâce aux machines sera mise en place et une vidéo de sensibilisation sera enregistrée.

Enfin l’association a pour ambition de produire des données statistiques pour sensibiliser les instances publiques et politiques (communes, communautés de communes, département et Collectivité de Corse).

Ce projet est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.

Ce projet, porté par l’association TATAVAKA, a pour objectif de créer et de maintenir une collaboration entre les acteurs locaux et les municipalités d’îles croates qui luttent pour réduire la pollution plastique.

Pour atteindre cet objectif, le projet s’articule autour de 3 axes :

• Mettre en relation les initiatives de terrain en cours sur Zlarin et Krapanj, renforcer les capacités des acteurs locaux et accompagner la mise en œuvre des actions visant  à faire évoluer les comportements de la population locale.
• Réaliser un travail de plaidoyer auprès des directeurs des offices de tourismes, des présidents des conseils municipaux des îles de Zlarin et Krapanj ainsi que des représentants du Conseil pour le développement durable de l’île de Zlarin  pour faciliter la mise en œuvre de la directive contre les plastiques à usage unique en Croatie.  L’association créera un conseil inter-îles Krapanj-Zlarin pour la gestion durable des déchets.
• Former une alliance plus large impliquant différents archipels croates. Ce réseau permettra le partage d’expérience, d’outils et de ressources entre les petites îles en transition vers une vie sans plastique.

Ce projet est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.

L’objectif de ce projet scientifique, porté par l’UMR Marbec, est d’estimer la contribution de la conchyliculture à la pollution microplastiques de la lagune de Thau et de produire des recommandations pour assurer une durabilité de cette pratique et diminuer son impact.

Pendant 1 an, l’association effectuera un suivi mensuel des microplastiques présents dans la colonne d’eau, les sédiments et les bivalves. Des échantillons prélevés en 2011 permettront de comparer l’état de la pollution en 2021.

Une étude physico-chimique sera ensuite réalisée afin d’évaluer la contamination en microplastiques liée au vieillissement du matériel utilisé dans la conchyliculture. Une enquête auprès des professionnels sur leurs pratiques permettra d’identifier les matériels à tester, de comprendre leur utilisation et leur vitesse de vieillissement. Un guide des bonnes pratiques sera ensuite produit à partir des résultats de cette étude pour accompagner les conchyliculteurs vers la mise en œuvre de pratique plus durables.

Enfin, une large campagne de communication autour du projet sera menée. Des films en stop motion seront réalisés et diffusés.

Ce projet est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.

Voyez comment la Fondation soutient les jeunes et leurs idées ou initiatives à 360°, découvrez-le ici en images :

Casimir Morobé a rédigé sa thèse sur l’apprentissage automatique auprès de la CMB, la Compagnie maritime belge, et lorsque cette technologie a révélé tout son potentiel pour les économies d’énergie dans ce secteur, il a décidé de fonder Toqua sous la houlette des coachs de Durf Ondernemen!. Très vite, Toqua a été sélectionnée pour le programme d’accélération imec.istart.

Toqua souhaite transposer l’apprentissage automatique dans le secteur de la navigation et dans des applications destinées à réduire la consommation de carburant. Les méthodes de mesure utilisées actuellement sont obsolètes et procèdent à certaines simplifications qui empêchent de tenir correctement compte de l’effet de la météo (vagues, vent, courant, etc.) et des conditions de chargement. En réunissant les données IdO des bateaux et des données satellitaires sur les conditions atmosphériques au sein d’un même modèle d’apprentissage automatique, Toqua parvient à modéliser presque parfaitement le comportement de ces bateaux, ce qui permet aux décisionnaires des compagnies maritimes de se baser davantage sur des données dans leur travail, avec à la clé 6 % d’économies de carburant en moyenne.

Casimir : "Pour nous, SE'nSE atteste du bien-fondé de notre projet. L’ensemble du processus de candidature nous a forcé à nous poser les bonnes questions et à chercher des solutions aux lacunes que le jury avait repérées dans nos idées. Nous avions déjà reçu un premier feedback du comité de sélection du Fonds Albert Vanhee pour les Générations Futures*. Celui-ci nous avait permis de faire évoluer notre projet, avant de soumettre notre candidature pour un prêt SE'nSE. Le trajet d’apprentissage au travers de ces deux sélections, réussies, s’est révélé très précieux et a fait évoluer notre entreprise. Il est aussi très important pour nous que ceux qui nous financent partagent nos valeurs de durabilité et continuent de les soutenir, et avec SE’nSE, nous pouvons en avoir la certitude absolue."

* Début 2021, Toqua a également décroché une bourse de prototypage d’un montant de 5000 €, grâce au Fonds Albert Vanhee de la Fondation pour les Générations futures.

Geoffrey Lejeune, bachelier en Informatique & Systèmes à la Haute école du Hainaut (Mons) et coaché par Mme Lenaerts (HeH – Mons), a conçu Aquaponics Garden, une société ayant pour but de promouvoir et de permettre au plus grand nombre de se lancer dans l’aquaponie en disposant des connaissances et ressources nécessaires.

Le projet Aquaponics Garden s’articule autour de l’aquaponie, une savante combinaison de 2 modèles d’élevage et de culture : l’aquaculture et l’hydroponie. Ce système de production permet d'élever ensemble des poissons et des végétaux dans un écosystème naturel.

De part ces nombreux avantages, l’aquaponie répond à de nombreux enjeux sociétaux :

• Une demande de nourriture en forte augmentation d’ici 2050;
• Une meilleure gestion des ressources naturelles avec une économie d’eau de près de 90%;
• Un intérêt grandissant d’une partie de la population pour un retour à une alimentation saine ;
• Un système de production respectueux des écosystèmes existants ;
• Une production locale de végétaux et de protéines, y compris sur des terres non cultivables.

Différents services sont déjà proposés comme la revente :

• de semences bio et régulières non hybrides et non traitées ;
• de nourriture pour poisson 100% naturelle ;
• d’œufs de mouches soldat noires permettant de mettre en place un larvicomposteur.

Aquaponics Garden souhaite agrandir prochainement son offre en proposant des formations d’initiation à l’aquaponie, des systèmes aquaponiques clés sur porte ainsi que la commercialisation de micro-pousses.

Mais la partie la plus innovante du projet se situe au niveau des outils informatiques développés afin d’automatiser et de contrôler des systèmes aquaponiques.

Goeffrey : "Cette bourse est un véritale tremplin pour moi, celle-ci va me permettre de donner vie à mon projet. En effet, grâce à celle-ci je vais pouvoir agrandir mon offre de services et de développer mes différents prototypes en vue de leur commercialisation.
Je remercie grandement la Fondation pour les Générations Futures pour la bourse qu’elle a octroyé à Aquaponics Garden."

Aquaponics Garden remporte une bourse de 5.000 €.

Un biocapteur électrique à base de papier : une révolution dans la détection de pathogènes dans l’eau

Margo Hauwaert a mis au point un prototype de détecteur de pathogènes dans l’eau. L’originalité de celui-ci consiste à reposer sur l’utilisation de papier et de biocapteurs électriques permettant de détecter d’une façon rapide et spécifique les bactéries (E.Coli, Legionella, etc.) présentes dans les échantillons prélevés. Dès ses premiers pas, la recherche de l’auteure s’est voulue inspirée par l’éco-conception (analyse du cycle de vie et utilisation de papier, facilement dégradable) mais aussi par une logique sociale. En effet, outre son prix modique (à terme, l’objectif est d’arriver à un prix coûtant inférieur à 5 euros), l’appareillage vise à procurer à son utilisateur·rice (y compris non-expert·e) des données robustes, accessibles et pertinentes. Imaginé dans une logique d’open source, il vise à une utilisation aisée en conditions précaires telles que conflits ou catastrophes naturelles, et cela tant pour l’utilisation immédiate des résultats que pour leur encodage en banque de données.

> A télécharger : Mémoire Margo Hauwaert (PDF)

Stichting De Noordzee est une organisation indépendante néerlandaise de protection de la nature et de l'environnement, active depuis plus de 35 ans dans la protection et l'utilisation durable de la mer du Nord. Dans le cadre de son programme "Clean Shipping", Stichting De Noordzee lance le projet "All on board ! ". Ce projet pluriannuel vise à réduire le nombre de conteneurs échouant en mer et les dommages environnementaux qui en découlent.

Avec 260.000 mouvements de navires par an rien qu’aux Pays-Bas, la mer du Nord est l'une des mers les plus fréquentées au monde. Malheureusement, le transport maritime est également à l'origine de nombreux problèmes environnementaux, tant lors du transport que lors de la démolition des bateaux. On estime que chaque année entre 1.500 et 10.000 conteneurs sont jetés par-dessus bord, dont certains ne sont même jamais repêchés, ce qui cause des dommages environnementaux considérables.
Des recherches récentes montrent que les règles de sécurité pour les grands porte-conteneurs ne sont pas suffisamment respectées. Par exemple, 3 navires sur 5 dans le port de Rotterdam n'attachent pas correctement les conteneurs ou n’en répartissent pas correctement le poids. En outre, le transport maritime est encore relativement peu soumis aux exigences environnementales.
Début 2019, le MSC Zoë a perdu 342 conteneurs en mer du Nord, près de la mer des Wadden, et les travaux de nettoyage sont toujours en cours.

Stichting De Noordzee mobilise le secteur du transport maritime pour réduire de manière drastique le nombre de conteneurs qui, chaque année, tombent en mer. Changer les habitudes et élaborer une nouvelle législation est un processus très lent qui nécessite une approche globale. Stichting De Noordzee vise un double impact. D'abord, accroître la connaissance des différentes parties prenantes du secteur maritime sur les bonnes et les mauvaises pratiques en matière de perte de conteneurs et souligner leur rôle afin d’éviter toute perte. À cette fin, la fondation travaille avec les acteurs du secteur pour examiner à quoi ressemblerait un porte-conteneurs (navire) adapté à la mer, en quoi il serait fait et comment il serait traité. Par ailleurs, elle organise un "défi conteneurs" avec des sessions de travail et un appel aux professionnels du secteur.
Ensuite, les parties prenantes impliquées et actives sont encouragées à traduire ces idées en actions volontaires tangibles contre la perte de conteneurs. Les propriétaires de cargaisons peuvent utiliser leur pouvoir pour mettre en œuvre des mesures visant à prévenir la perte de conteneurs, et ainsi initier un changement majeur.
Les activités comprennent une communication individuelle avec les propriétaires de cargaisons et les réseaux du secteur.

Lorsque des matériaux de pêche sont abandonnés, perdus ou rejetés, ils sont engloutis dans l'océan par les courants et les tempêtes. Ils restent présents dans les océans pendant des décennies et causent des dégâts incalculables. Ce phénomène, également connu sous le nom de "pêche fantôme", représente une menace énorme pour les populations de poissons et leurs habitats dans le monde entier. L'ONG Zibel collecte environ 250 kg de matériel de pêche sur les côtes maltaises chaque mois.

Les plastiques marins sont rarement collectés et ne sont pas recyclés à Malte. L’initiative de Zibel est parmi les premières du genre dans les îles maltaises. Ce projet s'inscrit dans le prolongement du travail déjà entrepris parZibel, en offrant une nouvelle voie de collaboration pour cibler un impact majeur sur l'environnement marin local. Grâce à son engagement auprès des communautés de pêcheurs, tant professionnels que récréatifs, Zibel a favorisé un intérêt accru de la part de ces acteurs clés pour aider à résoudre les problèmes de pollution marine par les plastiques.

Ces déchets sont valorisés de deux manières. Tout d'abord, le matériau est recyclé ou réutilisé par les artisans locaux. Ensuite, une partie du matériel est conservée pour la société NoFir, qui en fabrique de nouveaux produits textiles. En communiquant largement sur ces activités, Zibel veut encourager des pratiques plus responsables et sensibiliser aux conséquences de la pêche fantôme. Le projet s'étend de juin 2020 à novembre 2021.

Le projet Xibka de Zibel est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.