Limbourg

Au départ de cette initiative, un constat : un Limbourgeois sur sept vit sous le seuil de pauvreté et n’a donc peu ou pas de moyens pour se nourrir et pour acheter des produits de soin et d’entretien. Sachant que, pendant ce temps, de nombreux producteurs et fournisseurs disposent de produits excédentaires qui, le plus souvent, sont détruits, l’asbl RIMO Limburg a lancé Depot Margo.

Une écoute réelle de leur base sociale leur a permis de prendre conscience que ce qu’il manquait dans l’offre plus classique de colis alimentaires, c’étaient les produits frais et les produits d’hygiène corporelle de qualité. Depot Margo a dès lors étendu son offre plus particulièrement à ces produits. Un an après sa création, Depot Margo se lançait ainsi dans le projet ambitieux de proposer des légumes frais. Les organisations sociales peuvent les commander via une plateforme en ligne gérée quotidiennement, ce qui permet de garantir la fraîcheur des légumes.

La valeur ajoutée d’une plateforme comme Depot Margo est le fait qu’en prenant en charge la commande, la logistique, le transport et le stockage de l’ensemble des produits, elle permet aux associations qui utilisent ses services de libérer du temps pour se concentrer sur leur cœur d’activité qui est le soutien aux personnes vulnérables.

Concrètement, Depot Margo achète les produits pour un prix modique et les revend à ses clients à un prix solidaire, ce qui permet tout de même de couvrir une partie des coûts de fonctionnement. Sur le plan structurel, Depot Margo fonctionne également avec le soutien du gouvernement flamand.

L’organisation dispose de son propre entrepôt équipé d’installations de tri, d’emballage ou de ré-emballage et de réfrigération, le tout en conformité avec les règles de sécurité alimentaire.

Un autre objectif de Depot Margo est de renforcer la confiance en soi de son public cible. Certains bénéficiaires participent ainsi activement au projet, y trouvent un emploi, ou s’impliquent en aidant l’organisation à comprendre ce dont ils ont besoin, quels produits leur sont utiles, où et quand, quel budget y consacrer, etc.

Un des facteurs de réussite d’une plateforme comme Depot Margo est la confiance qu’elle suscite auprès des entreprises partenaires. En effet, nombres d’entre elles estiment généralement que leurs produits ne sont pas utilisés à de bonnes fins lorsqu’ils sont mis à disposition gratuitement. Mais avec Depot Margo ils n’ont pas à craindre de concurrence déloyale, ayant la garantie que les acheteurs – à savoir les organisations sociales – fourniront leurs produits à des personnes qui en ont réellement besoin.

Via la gestion écologique et durable de terrains d'entreprises, Talea favorise la biodiversité. De plus, elle contribue à l'intégration de travailleurs de l'économie sociale et est dirigée selon un modèle participatif.

L'entreprise Talea conçoit, crée et entretient des jardins d'entreprises. Lors de la conception, elle tente d'étendre l'environnement naturel jusque sur le terrain des entreprises pour ainsi créer des maillages entre domaines naturels et élargir le biotope d'espèces végétales et animales particulières.

Elle a été fondée par l'entreprise d'économie sociale De Winning en vue de faciliter le passage de travailleurs de De Winning vers l'économie régulière. Chez Talea, les travailleurs sont confrontés à un contexte de travail plus commercial (et exigeant) mais bénéficient encore d'une organisation du travail et d'une politique des RH adaptées.

Lors de la création de Talea, le choix s'est explicitement porté sur un modèle participatif, sous la forme d'une coopérative. Les bénéfices, après distribution des dividendes et constitution des réserves légales, sont affectés exclusivement à des finalités sociales.

La société limbourgeoise Melotte est la première au monde à fabriquer des produits dentaires (prothèses, couronnes,…) en utilisant un procédé entièrement numérique, de la conception en 3D à la finition (DDM - Direct Digital Manufacturing). La technologie de production numérique Melotte réduit considérablement les impacts néfastes pour l’environnement avec Facteur 8. En 2013, cette entreprise innovante employait 45 collaborateurs dans 9 centres de design locaux qui offrent leurs services à plus de 25.000 patients.

Cradle to cradle

En utilisant le moins possible de matières premières et en produisant le moins possible de déchets, Melotte applique le principe cradle to cradle et divise par 8 l’incidence de son processus de production sur l’environnement. Melotte n’utilise pas d’eau pendant la production des prothèses, tandis que la chaleur résiduelle chauffe les bureaux de l’entreprise. « Par opposition à des choix guidés uniquement par l’intérêt commercial, Melotte attire l’attention sur ses choix, opérés pour le bien-être d’une société durable où l’homme et l’environnement occupent une place centrale », indique sa porte-parole Hildi Willems.

Concepteurs numériques

La profession de mécanicien-dentiste pose des problèmes en Belgique. « Selon les statistiques, dans les 25 années à venir, un seul mécanicien-dentiste remplacera 8 collègues actifs qui travaillaient en 2011 et qui partent progressivement à la retraite », explique Hildi Willems. Si la profession n’est pas attrayante, c’est en partie parce que le processus de production traditionnel des prothèses est malsain. « Le moulage en cire et la reproduction disparaissent complètement chez DDM, ce qui nous permet de revaloriser la profession. C’est important si l’on veut conquérir les jeunes. Nous le faisons notamment en les formant comme concepteurs numériques », indique Hildi Willems.

Concurrence chinoise

Melotte ramène les délais de production et de livraison à trois jours ouvrables maximum. Grâce à sa position de force sur le marché, l’entreprise veut maintenir l’emploi dans le pays. La Chine est son grand concurrent. « Les coûts salariaux chinois augmenteront inévitablement », indique Hildi Willems. « En raison du vieillissement rapide de sa propre population et de l’augmentation du bien-être, la demande de prothèses dentaires en Chine même augmentera également. Il est donc grand temps, non seulement chez Melotte, mais aussi dans le monde entier, de changer notre fusil d’épaule si nous voulons empêcher qu’une simple prothèse dentaire devienne un jour un produit de luxe. »

« Nous croyons fermement à la force des gens. Nous essayons de repérer leurs capacités afin de les développer en offrant du conseil et des formations, jusqu’à ce qu’ils se sentent prêts à faire un pas concret dans le secteur du logement, de l’emploi ou encore de l’entreprenariat.» (Erwin De bruyn, Stebo).

L’histoire de Stebo remonte à l’époque des cités minières de Genk, lorsque de nombreuses personnes aux nationalités les plus diverses ont commencé à s’y installer. Toutes avaient leur propre identité culturelle du logement,. Le fabuleux patrimoine architectural risquait d’en pâtir . Stebo, à l’origine une petite asbl qui englobait et soutenait l’action de proximité à Genk, a alors proposé une idée innovante :, instaurer, en collaboration avec la Ville de Genk, des règles permettant aux habitants de rénover leur maison tout en faisant des économies d’énergie, et sans toucher à l’identité du quartier. Résultat : les personnes aux revenus les plus modestes pouvaient réaliser leur rêve tout en augmentant la valeur de leur maison ! Cette approche globale – combinant l’assistance sociale à des solutions économiques concrètes – a servi de modèle dans les autres domaines dans lesquels Stebo est s’est développé  : le logement, l’emploi, la formation, l’entreprenariat, l’énergie et la société.