Pistil
Derrière le projet Pistil se cache un jeune bioingénieur de l’environnement diplômé de l’UCLouvain, Sébastien van Wassenhove. Tout démarre d’une idée émergeant durant le confinement, aujourd’hui rendue concrète grâce au soutien de l’Yncubator et de son coach Eric van Cutsem.
Le projet Pistil a pour objectif de rendre la culture du safran plus compétitive en Europe. Le marché mondial du safran est actuellement déstructuré. La production étant concentrée à 90% en Iran, les producteurs font face à de nombreux d’intermédiaires avec le consommateur. Ce qui contribue à la croissance du prix du safran et au risque d’adultération.
Produire du safran en Europe n’est pas quelque chose de nouveau, mais son coût de production est devenu tellement important à cause du prix de la main d’œuvre, qu’elle a aujourd’hui quitter nos territoires. La réintroduction de la production de cette épice, passe par la diminution de ses coûts. C’est pourquoi, Pistil propose de développer des outils mécaniques facilitant la cueillette et diminuant le besoin en main d’œuvre. Ainsi, la culture du safran pourra être réimplémentée en Europe. Cultiver localement permet de garantir la traçabilité et la qualité de l’épice à un prix raisonnable et cohérent.
« La qualité de l’alimentation a toujours eu une grande importance dans ma vie. Ce centre d’intérêt s’est prononcé et affiné au cours des études de bioingénieur. Découvrant la diversité et la complexité du vivant, le choix d’une alimentation saine est clé dans une bonne hygiène de vie. Ce projet de production de safran a donc été un moyen de converger les convictions d’un mode de vie avec les compétences techniques acquises lors des études. La sortie de ces dernières était donc une opportunité à saisir. Le savoir technique acquis et les relations avec les académiques sont un plus dans la réalisation de ce projet entrepreneurial dont le chemin sera rempli de défis à accomplir.
Dans la culture du safran, la mécanisation serait un moyen de concilier la disponibilité du safran, tout en garantissant la qualité par sa traçabilité. La première moitié de la bourse de la Fondation pour les Génération Futures rendra opérationnel, sur champ, un prototype permettant de récolter la fleur, tandis que l’autre moitié permettra de valider la faisabilité de la séparation du pistil de la fleur, avec un minimum de manutention.
Que faut-il retenir de ce projet ? La réintroduction de la production du safran restaurera un héritage qui jadis fut européen. »
Pistil remporte une bourse de prototypage de 4.650€.