Les chantiers participatifs sont des modèles d'organisation mixtes, mêlant profanes et professionnels de la construction, reposant sur un système horizontal de partage de connaissances et de prise de décision. Ils sont également soucieux d'utiliser des matériaux naturels, durables, locaux ou encore issus des filières de réutilisation.
Réemployer les matériaux de construction sans passer par la case "déchets"
Si les déchets de construction font actuellement l'objet d'un taux de recyclage important, celui-ci se réalise très souvent au prix d'une grande consommation d'énergie. Le réemploi permet de limiter cette perte d'énergie ainsi que de maintenir la valeur économique, mais aussi historique, culturelle ou symbolique de ces matériaux. Le travail de Hélène Delmée s'inscrit dans la perspective de l'économie circulaire et locale.
Une bande dessinée pour se projeter dans une Europe post-effondrement
Liée à l'accélération des crises environnementales, sociales et économiques, l'hypothèse de l'effondrement systémique global du système industriel est de plus en plus étudiée par le monde académique. Le modèle sociétal qui pourrait lui faire suite l'est également. Encore faut-il pouvoir expliquer celui-ci au grand public et aux décideurs politiques via une approche dénuée de considérations trop techniques. Pierre Lacroix s'est attelé à cette tâche marquée par les notions de collapsologie et de résilience.
Huamachuco est une petite ville déshéritée du Pérou, située à 3.200 mètres d'altitude. Depuis une trentaine d'années, les maisons en matériau traditionnel (pisé, adobe) s'y font de plus en plus rares, au profit de la brique et du béton. Bien que plus cher et moins écologique, ce type de construction est privilégié par la population, à la recherche de lumière et d'espace. Cette évolution, très rapide, mène inévitablement à la disparition d'un patrimoine local de connaissances et de techniques ancestrales. Houmam Meliani a passé trois mois-et-demi à Huamachuco.