Health

Le paysage, élément fondamental d’une architecture hospitalière bienveillante, apaisante et orientée « guérison »

Pauline Postiga a imaginé une clinique de soins pour le stress, basant son projet architectural sur un postulat : plus l’environnement paysager d’un·e patient·e est riche et apaisant, meilleur sera son état général et, de là, plus rapide sera sa guérison. Destiné à être implanté à Desvres, une commune du Nord-Pas-de Calais définie « désert médical », son projet s’inspire de trois réalisations très distinctes : l’Institut biologique Salk de Louis I.Kahn à San Diego (Californie), inauguré en 1965 ; le sanatorium de Paimio d’Alvar Aalto (Finlande), inauguré en 1933 ; et la Clinique de soin Josefhof de Dietger Wissouning Architktent à Graz (Autriche), inaugurée en 2019. Privilégiant le bois et la pierre, le bâtiment passif imaginé par ses soins vise au bien-être des patient·e·s, mais aussi du personnel et des visiteur·euse·s. Il comprend des espaces de jeux, de détente, de rencontre et de méditation, des jardins thérapeutiques et des potagers contribuant à la fourniture d’aliments du centre. Parmi les cinq sens sollicités, le contact visuel avec le végétal est privilégié.

> A télécharger : Mémoire Pauline Postiga (PDF)
> Intervention de Pauline lors du webinaire, à partir de 00:59:20 :

Le genre, un critère essentiel pour mieux éclairer les inégalités de santé en Europe

Le travail d’Alexia Bigorne a pour objectif d’aider les décideur·euse·s politiques à mieux comprendre les inégalités de chance en santé liées au genre afin d’engager des politiques de prévention ciblées. L’auteure s’est plus précisément attachée à expliquer les différences de santé chez les hommes et les femmes associées aux conditions de vie pendant l’enfance et aux modes de vie adoptés à l’âge adulte. Son travail s’appuie sur les données de la 7ème phase de l’enquête SHARE (Survey on Health, Ageing and Retirement in Europe) impliquant des individus de 50 ans et plus dans 22 pays européens et Israël. Les premiers résultats indiquent que les conditions sociales et familiales marquent plus la santé des hommes et des femmes que leurs comportements de santé. Les inégalités de chance en santé sont les plus fortes en Bulgarie, en Roumanie et au Danemark surtout chez les hommes. Les inégalités liées aux comportements de santé sont souvent plus marquées chez les femmes. Enfin, il existe une transmission intergénérationnelle de la santé des mères vers les filles et des pères vers les fils.

> A télécharger : Mémoire Alexia Bigorne (PDF)
> Intervention d'Alexia lors du webinaire, à partir 01:14:44 :

Le nettoyeur portable de coupes menstruelles : un dispositif aisé et sain pour gérer les règles.

Réutilisables et requérant peu de matières premières, les coupes menstruelles sont de plus en plus utilisées en remplacement des protections hygiéniques traditionnelles. Elles présentent pourtant des inconvénients majeurs puisqu’elles doivent être nettoyées trois à quatre fois par jour et stérilisées au moins deux fois par cycle, ce qui s’avère peu pratique dans les lieux publics dénués d’éviers privatifs. Lucas Secades Casino a mis au point divers prototypes de nettoyage et de stérilisation destinés à rencontrer ces difficultés. Il les a testés en conditions réelles auprès d’un groupe d’utilisatrices, dont les remarques et les suggestions ont permis d’aboutir à la mise au point d’un nettoyeur portable ergonomique et léger, fabriqué en Belgique. De la taille d’un petit poivrier, il permet un lavage rapide et répété en l’absence d’un évier privatif. Aujourd’hui breveté et bientôt commercialisé, il devrait être complété sous peu d’un dispositif de stérilisation.

> A télécharger : Mémoire Lucas Secades Casino (PDF)
> Intervention de Lucas lors du webinaire, à partir de 00:52:27 :

Tulipal est une startup medtech belge qui développe un nettoyeur portable de cup menstruelle. Tulipal a pour but de permettre aux personnes menstruées d'utiliser, lors de leur cycle, une alternative saine et réutilisable comme la cup menstruelle, sans contrainte. Pour ce faire, Tulipal a développé avec un groupe d'utilisatrices un dispositif pratique et écologique qui permet de nettoyer la cup en toute circonstance, de manière efficace. Il est compact, facile à utiliser et a été conçu et fabriqué selon une méthodologie d'éco-conception. Il est produit et assemblé en Belgique et permet, une fois couplé à la cup, de réduire d’environ 90% son impact écologique par rapport aux protections jetables.

La startup, née en 2018 dans le cadre du projet Triaxes, a notamment bénéficié d’une bourse de prototypage du Fonds Albert Vanhee pour les Génération Futures en 2019. Depuis, elle a été primée à plusieurs concours et a notamment été élue Startup étudiante de l’année 2021 par Ustart. Après deux années passées au développement du produit, à la création d’une communauté et la rédaction de deux brevets, Tulipal est aujourd’hui lauréate du Fonds SE’nSE, ce qui lui permettra de financer la production du nettoyeur et son lancement sur le marché.
Mais Tulipal ne s’arrête pas là : à travers ses réseaux sociaux, elle tente également de lever les tabous qui existent autour des règles, d’informer et de sensibiliser sur ce sujet. Tulipal veut également lutter contre la précarité menstruelle, un phénomène qui touche 500 millions de personnes dans le monde et un peu moins de 30% des femmes à Bruxelles. La startup mène une action de lutte contre ce phénomène en collaborant avec Bruzelle et en proposant aux participant.e.s de son crowdfunding d’offrir un pack à des personnes précaires. La mission de Tulipal est de contribuer à la démystification des règles et à l'émancipation des personnes menstruées tout en guidant la transition écologique que notre société demande.

Aujourd’hui, l’équipe est composée de 2 ingénieurs engagés et motivés : Julia Thieffry, 24 ans, diplômée en 2020 en bioingénierie à l’ULB et maintenant à plein temps sur le projet, et Lucas Secades, 23 ans, ingénieur aérospatial (2020) et actuellement étudiant en gestion industrielle et technologique à Solvay.

L’ambition de Tulipal pour les 3 prochaines années : que toutes les personnes menstruées puissent vivre leurs règles plus facilement et plus sainement. Tulipal veut continuer de proposer des solutions qui simplifient la vie et qui ont un impact environnemental et sociétal positif.

Liesbeth et Quinten, deux doctorants de l’UGent, et Tomas, Back-End & Cloud Developer, sont coachés par Durf Ondernemen! de l’UGent. Ils sont en train de concevoir une technologie portable intelligente qui surveille le dos de ses utilisateurs lors de leurs activités du quotidien. Les données relatives à la posture et aux mouvements permettent de générer un profil personnalisé du dos et donc de formuler avec l’aide de l’IA des objectifs de posture et de mouvement adaptés à la personne. L’utilisateur reçoit un feed-back en temps réel sur sa posture, ce qui lui permet de changer de manière durable les habitudes néfastes pour sa santé. Ces données servent également à générer des rapports qui aident les conseillers en prévention et les ergonomes à repérer avec précision les endroits et les moments où les choses se corsent. Ils ont ainsi les moyens d’identifier et de résoudre aussi efficacement que rapidement les risques au sein de l’entreprise.

Liesbeth, Quinten et Tomas : "Notre mission consiste à délivrer le monde des maux de dos. Nous tirons parti de la technologie portable pour pouvoir accompagner les utilisateurs vers un dos en bonne santé !" "La bourse de la Fondation pour les Générations Futures nous aide à développer un prototype en collaboration avec des partenaires externes. Straight Up pourra ainsi approcher ses premiers clients potentiels, vérifier l’adéquation entre le produit et le marché, attirer des investisseurs et commencer à collecter des données, qui sont indispensables pour le futur développement du produit et les algorithmes de l’IA."

Straight Up remporte une bourse de 5.000€.

Kirsten Smets, Lieve Korevaar, Jens Van Haute et Lies Broux sont quatre étudiants qui suivent actuellement un master en Innovation & Entrepreneurship à l’Antwerp Management School. Coachés par Sven  De Vocht, ils ont fondé Shampearl.
 
Shampearl propose une gamme de produits durables et naturels pour la toilette avec pour but de bannir les flacons en plastique des hôtels. Un établissement de 50 chambres jette chaque mois jusqu’à 80 000 emballages plastifiés. En une année, il peut donc rapidement arriver à un million de contenants mis au rebut !  
 
Shampearl décline une gamme de shampooing, d’après-shampooing et de gel douche dans des dimensions, des couleurs et des parfums variés. Shampearl offre une alternative de luxe qui limite le volume de déchets des hôtels tout en invitant leurs clients à vivre un moment d’exception. Shampearl utilise exclusivement des produits locaux et certifiés, sans substances chimiques nocives, qui nourrissent la peau et les cheveux. Leur gamme permettra de réduire le nombre d’emballages en plastique qu’un hôtel doit jeter de 14 000 unités chaque année. Une solution à la fois luxueuse et durable ! Shampearl, Impacting the world, one pearl at a time! 

Kirsten, Lieve, Jens et Lies : "Cette expérience de l’entrepreneuriat nous ouvre chaque jour d’innombrables possibilités mais nous oblige aussi à relever des défis difficiles et compliqués. Grâce à l’aide de la Fondation pour les Générations Futures, nous avons les moyens de perfectionner notre prototype et de mettre au point notre produit final. Nous sommes donc aujourd’hui plus proches de l’alternative définitive aux articles de toilette polluants qu’utilise actuellement le secteur hôtelier."

Shampearl remporte une bourse de 5.000€.

En route vers une maison de répit pour les parents d’enfants gravement malades ou handicapés en Wallonie

Pendant deux ans, Anne-Catherine Dubois a mené une recherche participative de type co-construction dans le domaine de l’aide aux enfants souffrant d’une maladie chronique complexe, limitant ou menaçant leur vie. Elle s’est consacrée à la mise sur pied d’une offre de répit pour leurs parents, située en amont dans le processus d’accompagnement afin d’éviter toute forme d’épuisement. À l’inverse des maisons de répit pédiatrique existant déjà en Flandre et à Bruxelles créées par des professionnel·le·s de la santé pédiatrique, le présent projet a associé dès le départ des parents-aidants à des soignant·e·s et à des dirigeant·e·s d’hôpitaux, et cela dans le but d’identifier les critères de pérennité à long terme de cette offre de services. Celle-ci reposerait à la fois sur l’ouverture d’une maison de répit et la création d’une équipe mobile. Un tel projet, soumis depuis lors aux autorités politiques wallonnes, permettrait une diminution sensible des coûts de prise en charge « classique » des parents-aidants surmenés ou épuisés.

> A téléchager : Mémoire Anne-Catherine Dubois (PDF)