Health

Comment implémenter la gouvernance participative dans les institutions hospitalières ? Typologie, conceptualisation, impacts et recommandations, issus d’une revue de littérature

À partir de quatre bases de données internationales, Céline Van Vaerenbergh a exploré 25 initiatives de gouvernance participative (GP) mises en place dans les institutions hospitalières des pays membres de l’OCDE, principalement en Amérique du Nord. Elle en a d’abord fait la typologie, elle a ensuite conceptualisé la GP et analysé ses impacts pour, enfin, proposer un guide d’implémentation. Parmi les impacts positifs de la GP mis en évidence : l’efficacité accrue des décisions (plus adaptées au terrain), l’augmentation de la qualité des soins prodigués et de la performance des institutions, l’amélioration de la collaboration interdisciplinaire et le renforcement de l’implication du ou de la patient·e. Pour être efficace, la GP doit toutefois pouvoir compter sur des facteurs tels que la mise en place de structures formalisées spécifiques, l’existence de ressources suffisantes (notamment en termes de formations), le soutien de la hiérarchie et l’entretien d’une culture d’entreprise orientée « prise de décisions partagée » et « représentation de toutes les professions ».

A télécharger : Mémoire Céline Van Vaerenbergh (PDF)
Intervention de Céline lors du webinaire, à partir 00:42:08

Étude de l’intégration d’une composante verte et durable dans l’éducation du patient asthmatique à l’officine

La Belgique compte entre 400.000 et 1.000.000 de personnes souffrant d’asthme, dont la plupart utilisent peu ou prou des inhalateurs. Eléa Piccard a cherché à apporter une composante verte et durable dans leur éducation thérapeutique en officine en diminuant l’empreinte environnementale de ces appareillages, tant en matière de réduction des gaz à effet de serre qu’en matière de réduction des déchets. Pour ce faire, elle a mené des entretiens semi-directifs auprès de 13 pharmacien·ne·s de la Province de Liège. Ces rencontres lui ont permis d’identifier les freins et les leviers à une pratique plus environnementale des pharmacien·ne·s et, notamment, à une meilleure efficacité des entretiens d’accompagnement de bon usage des médicaments prévus par l’INAMI. Parmi les pistes suggérées : la promotion d’inhalateurs moins polluants (dits « à poudre sèche »), l’installation de filières spécifiques de recyclage et une plus grande implication de tout ce qui se situe en « amont » de l’officine : médecins prescripteurs, firmes et délégué·e·s commerciaux·ales, réglementations, etc.

A télécharger : Mémoire Eléa Piccard (PDF)
Intervention d'Eléa lors du webinaire, à partir de 00:53:47

La prison, un milieu capable d’améliorer la santé des détenu.e.s grâce à la création d’un nouveau « métier », axé sur le dialogue entre professionnels

Le travail de Rachelle Rousseaux s’inscrit en complémentarité directe d’une recherche-action menée par l’UCLouvain (ProSess) destinée à mettre au point un dispositif de soutien à l’évaluation des programmes de promotion de la santé. Menée à la prison pour femmes de Berkendael, son étude de cas analyse le programme Care.Connexion développé en 2016 par l’ASBL bruxelloise I.Care et reposant sur trois axes : des entretiens individuels en cellule avec les détenues, le développement de projets communautaires et le recours à des espaces de dialogues informels (préaux). En donnant une perspective systémique à l’évaluation réalisée par I.Care, Rachelle Rousseaux a fait émerger le rôle d’ « interface santé » joué par le dispositif, reposant sur l’approche bottom-up, l’empowerment (renforcement de la capacité d’agir des détenues), l’approche holistique de la santé (physique, mentale, sociale), etc. Peu coûteuse, cette interface-santé pourrait inspirer les projets de méga-prisons (Haren) dans l’optique de Prisons Promotrices de santé (OMS).

> A télécharger : Mémoire Rachelle Rousseaux (PDF)
> Intervention de Rachelle lors du webinaire, à partir de 00:43:02

Le paysage, élément fondamental d’une architecture hospitalière bienveillante, apaisante et orientée « guérison »

Pauline Postiga a imaginé une clinique de soins pour le stress, basant son projet architectural sur un postulat : plus l’environnement paysager d’un·e patient·e est riche et apaisant, meilleur sera son état général et, de là, plus rapide sera sa guérison. Destiné à être implanté à Desvres, une commune du Nord-Pas-de Calais définie « désert médical », son projet s’inspire de trois réalisations très distinctes : l’Institut biologique Salk de Louis I.Kahn à San Diego (Californie), inauguré en 1965 ; le sanatorium de Paimio d’Alvar Aalto (Finlande), inauguré en 1933 ; et la Clinique de soin Josefhof de Dietger Wissouning Architktent à Graz (Autriche), inaugurée en 2019. Privilégiant le bois et la pierre, le bâtiment passif imaginé par ses soins vise au bien-être des patient·e·s, mais aussi du personnel et des visiteur·euse·s. Il comprend des espaces de jeux, de détente, de rencontre et de méditation, des jardins thérapeutiques et des potagers contribuant à la fourniture d’aliments du centre. Parmi les cinq sens sollicités, le contact visuel avec le végétal est privilégié.

> A télécharger : Mémoire Pauline Postiga (PDF)
> Intervention de Pauline lors du webinaire, à partir de 00:59:20 :

Le genre, un critère essentiel pour mieux éclairer les inégalités de santé en Europe

Le travail d’Alexia Bigorne a pour objectif d’aider les décideur·euse·s politiques à mieux comprendre les inégalités de chance en santé liées au genre afin d’engager des politiques de prévention ciblées. L’auteure s’est plus précisément attachée à expliquer les différences de santé chez les hommes et les femmes associées aux conditions de vie pendant l’enfance et aux modes de vie adoptés à l’âge adulte. Son travail s’appuie sur les données de la 7ème phase de l’enquête SHARE (Survey on Health, Ageing and Retirement in Europe) impliquant des individus de 50 ans et plus dans 22 pays européens et Israël. Les premiers résultats indiquent que les conditions sociales et familiales marquent plus la santé des hommes et des femmes que leurs comportements de santé. Les inégalités de chance en santé sont les plus fortes en Bulgarie, en Roumanie et au Danemark surtout chez les hommes. Les inégalités liées aux comportements de santé sont souvent plus marquées chez les femmes. Enfin, il existe une transmission intergénérationnelle de la santé des mères vers les filles et des pères vers les fils.

> A télécharger : Mémoire Alexia Bigorne (PDF)
> Intervention d'Alexia lors du webinaire, à partir 01:14:44 :