Design

Felix de Hoog et Jellert De Vos, tous deux diplômés de Howest (Hogeschool West-Vlaanderen) - coachés par la Start-up School Howest à Courtrai - ont conçu Easy Remote.

Le Easy Remote est une housse rigide qui permet de n'accéder qu'aux touches nécessaires d’une télécommande. Les personnes âgées ou souffrant de lésion cérébrale ont parfois des difficultés à utiliser une télécommande de télévision compliquée. Par conséquent, le personnel des maisons de repos et de soins passe beaucoup de temps à aider les souhaitant regarder la télévision. L’étui adaptable Easy Remote protège les touches inutiles et offre des trous par lesquels les touches les plus essentielles restent disponibles. Une solution simple à un problème commun.

L’étui s’ajoute de manière simple à l’appareil, de sorte que les utilisateurs gardent leur télécommande. Cela présente deux avantages : d'une part, c’est un dispositif accessible, les utilisateurs n'ayant pas l'impression de devoir s'adapter, et aucune installation complexe n'est nécessaire. D'autre part, elle consomme beaucoup moins de matériel et d'énergie que l'achat d'une télécommande alternative et évite que les précédentes télécommandes ne finissent aux déchets. Les étuis sont faites d’une matière première récupérable et recyclable à 100 %.

Felix et Jellert : "Nous avons reçu ce travail via l'école et, en développant notre produit, nous avons remarqué qu'il y avait vraiment un grand besoin. Ce n'est pas grand chose, mais ça peut apporter un grand changement. Grâce à cette bourse, nous allons fabriquer un grand nombre de prototypes que nous pourrons faire tester. Sur cette base, nous serons en mesure d'adapter notre prototype et de mettre éventuellement une version finale en production".

Easy Remote remporte une bourse de 5.000€ .

Thijs Baeyens, étudiant en Développement de Produit Industriel à l’Howest et Tijl De Landtsheer, étudiant en Multimédia et Technologie de la Communication à l’Howest - coachés par Howest The Vibes à Courtrai - ont conçu Baggies.

Baggies développe un sac à pain réutilisable fabriqué à partir de chanvre. Les sacs à pain classiques contiennent de la paraffine, qui n'est pas recyclable. Le sac à pain Baggies est durable, respirant et doté d'un système de fermeture unique. Lorsque le sac est usé, Baggies le reprend et le recycle.

Les sacs à pain classiques en papier ne sont pas recyclables car ils sont traités avec de la paraffine, un revêtement de cire à base de pétrole. En Flandre, quelque 200 000 000 de sacs à pain sont utilisés chaque année. Les sacs Baggies sont fabriqués en textile (100 % chanvre) qui est produit de manière écologique et socialement responsable. Le chanvre dure environ trois fois plus longtemps que le coton et est l'une des cultures qui croît le plus rapidement dans le monde. Avec les Baggies, l'équipe veut généraliser l’usage du sac réutilisable à la boulangerie. C'est pourquoi elle collabore notamment avec les boulangeries locales dans le cadre de Bakkers Vlaanderen.

Thijs et Tijl : "Grâce au soutien de la Fondation pour les générations futures, nous sommes en mesure de finaliser notre prototype. Avec cet argent, nous allons expérimenter des matériaux pour assurer la durabilité des sacs et les préparer pour la production. Nous voyons cela comme une opportunité unique qui nous offre un soutien financier et nous prépare à l'esprit d'entreprise".

Baggies remporte une bourse de 5.000€.

La filtration naturelle sous lit de rivière, voie d'avenir durable pour la production d'eau potable

Le travail d'Erica Berghman se situe dans le cadre de la coopération au développement et, plus précisément, dans celui de l'approvisionnement en eau de populations villageoises - en l'occurrence boliviennes - éloignées des canaux classiques de distribution. L'étudiante s'est attelée à perfectionner un système quasi-autonome de filtration de l'eau utilisant le lit de la rivière comme filtre naturel : un procédé peu onéreux, peu énergivore et raccourcissant d'une façon drastique la chaîne classique d'épuration des eaux. Basé dans la petite ville de Camiri, le projet s'inscrit dans le cadre d'un partenariat mené depuis 2003 entre l'ULB et la COOPAGAL, la société bolivienne des eaux et des égouts. L'apport d'Erica Berghman est d'avoir significativement amélioré la modélisation et la simulation du système - notamment par une étude plus approfondie des galeries existantes et de la largeur du domaine pris en compte - permettant ainsi d'affiner la prédictibilité de la productivité. La simulation permettra de mieux dimensionner géométriquement les prochains systèmes. De plus, ses travaux ont permis de valider des résultats antérieurs, ouvrant la voie à d'autres travaux universitaires mais aussi à une meilleure appropriation par les acteurs locaux.

Le projet Briocoli, porté par Jean-Baptiste Corbisier, consiste tout d’abord à proposer à la communauté universitaire namuroise - plus de 6.000 étudiants et 1.000 membres du personnel - des produits durables, réutilisables et recyclables, tels que des gourdes, des wraps à sandwich, etc., visant à remplacer les emballages et produits à usage unique, et ce, au travers d'une sensibilisation aux enjeux climatiques actuels, et plus particulièrement à notre sur-production de déchets. Briocoli est donc un projet "zéro déchet", dont l'objectif, au travers de la vente de ces produits mais également de stands tenus sur le campus ou lors d'événements (conférences, ateliers) est de permettre aux étudiants et aux membres du personnel de l'UNamur de s'équiper et de se former afin de réduire leur production personnelle de déchets. Briocoli travaille également sur la conception d'un pack zéro déchet qui sera proposé aux communautés universitaires dès la rentrée de septembre 2019.

Véritables "non-objets", les emballages de calage, qui accompagnent et protègent les produits tout au long de leur transport, sont plutôt méconnus et déconsidérés. Ils sont soit parfaitement adaptés à l'objet véhiculé, mais alors impropres à tout autre usage et perdus pour le réemploi, soit de petite taille et multi-usages (de type "chips de mousse") mais alors très peu écologiques et difficilement recyclables (polystyrène). Après avoir retracé les grandes lignes de l'histoire de l'emballage de transport, Ophélie Gérard a mis au point un module d'emballage basé sur l'air, baptisé "Futai" en référence à la mythologie japonaise. Composé de deux matériaux thermocollés (papier et acide polylactique - un plastique "végétal" souvent à base d'amidon), il a l'avantage d'être gonflable et dégonflable à volonté, donc d'occuper peu de place "au repos", d'être léger et étanche, mais aussi réutilisable, entièrement recyclable et biodégradable. D'un coût modeste, il se prête à toute forme d'utilisation et de personnalisation (logotype, adressage, etc.) y compris par les particuliers et les PME, notamment dans le cadre du commerce électronique.

Ce travail a été réalisé par trois étudiants inscrits dans des facultés différentes de l'UCL. Fruit de deux années de Master, il s'inscrit dans le cadre de la formation en création de PME. Adrien Dewalque, Simon De Roo et Angelo Rodriguez Garcia ont étudié la faisabilité de la création d'une entreprise axée sur la conception, la production, la distribution et la fourniture de maintenance pour des unités de micro-cogénération de petite puissance alimentées au biogaz à destination des agriculteurs wallons. Pour faire tourner ces installations, aucune culture énergétique n'est exigée, seuls les lisiers  et fumiers provenant du bétail bovin des exploitations locales étant requis. Un contrat de maintenance de sept ans est proposé aux éleveurs. Le business model mis au point est basé sur le système du tiers investisseur. L'offre proposée in fine aux agriculteurs concerne une unité de cogénération de 10 kW rentable après cinq à huit ans, vendue au prix de 138.000 euros. Baptisé Ogees, ce projet entrepreneurial s'inscrit dans le contexte de la réduction de la dépendance énergétique wallonne et européenne, et dans celui de la diversification des revenus des agriculteurs.