De Kringmaker
De Kringmaker est l’aboutissement d’un travail de réflexion que De Kringwinkel a mené avec ses équipes durant plusieurs années. L’intuition initiale était de pouvoir fonctionner en circuit fermé, partant du principe que le matériel finirait bien par recevoir une affectation nouvelle en temps voulu. La réflexion intégrait donc dès le départ le principe de l’upcycling (transformation de déchets en matériaux et objets utilisables).
Pour concrétiser ce principe d’upcycling, le Kringwinkel a lancé l’ID JUMP, un projet participatif dont l’action initiale reposait sur un brainstorming de l’ensemble de l’équipe. Dans cette démarche, l’équipe jouait un rôle central en raison de son immersion quotidienne dans le cycle de la réaffectation. Ils y ont également associé la communauté anversoise plus large, et en particulier la communauté créative.
Une série d’initiatives se sont alors succédées, dont certaines se sont vues prolongées jusqu’à aujourd’hui.
En 2013, le site internet www.dekringmaker.be a été lancé afin de proposer aux clients potentiels les « maak-ideeën » (« idées de fabrication »). Il est conçu comme une plateforme proposant des idées de réutilisation des matières premières les plus abondantes, et présente également la boutique de vrac ainsi que le service de location de kits de réparation de meubles. En 2013 également, la première grande entreprise de vente de mobilier de récupération (plus de 1.500 pièces) a vu le jour dans la maison provinciale d’Anvers tandis que 2014 a scellé l’ouverture d’un magasin expérimental dans lequel tout est vendu au kilo ou au mètre. Ce magasin a été baptisé le Kilomeet.
L’année suivante, c’est le WoRkpalace qui a ouvert ses portes, un espace de coworking aménagé par un collectif de « makers ». Cette même année encore, ils se sont chargés de faire place nette dans les tours Electrabel en assurant la vente du mobilier qu’elles contenaient, comme ils l’avaient fait pour la maison provinciale.
Fin 2015, un nouveau concept événementiel, l’Empty Shop, a été mis sur pied pour la première fois à Anvers. Il s’agit d’un espace où chacun apporte ses belles pièces vestimentaires en vue de les faire remettre au goût du jour pour, ensuite, les revendre au profit d’associations caritatives.
Et la liste de ces initiatives s’allonge de jour en jour.
La gestion et la facilitation des services du Kringmaker est prise en charge par 4 personnes tandis que la communauté totale qui travaille pour le Kringwinkel s’élève à 370 personnes.
En 2015, ce sont aussi quelques 463.375 clients qui ont loué du matériel, acheté des matières premières, expérimenté et ainsi contribué à cette initiative.